jeudi 12 avril 2012

Le train de la solidarité


Par quoi commencer quand on a vécu toute la gamme des émotions au cours de la dernière semaine et qu’en même temps on a l’impression qu’il ne s’est rien passé… je devrais plutôt dire que rien n’a avancé.

Je m’explique : on ne peut empêcher une fille positive d’espérer un heureux dénouement à chacune des fois où l’on annonce la reprise des négociations.  Alors imaginez mes attentes lorsque la compagnie a demandé à reprendre les négociations et cela en plein vendredi saint…  (Ça doit être du sérieux ! Il me semble que c’est le bon moment pour voir arriver un miracle non ! )

Eh bien non ! Que de déception vendredi après-midi lorsque j’apprends que la compagnie a annoncée en conférence de presse qu’elle rompt le processus de discussion. (Voyons Nancy, t’avais oublié que dans l’histoire, vendredi saint ça souligne la crucifixion pas le miracle !)

Samedi matin, au bulletin de nouvelles j’apprends qu'un inspecteur du ministère du Travail a trouvé deux briseurs de grève dans l’usine Alma. Wow ! Super nouvelle ! Mais qui va l’avoir entendu ? Il me semble que l’expression vouloir noyer le poisson s’applique bien à la situation. Le service des communications de RTA aurait pas mieux réussi que ça pour diffuser une information compromettante…

Mercredi après-midi,visite sur les lignes de piquetage de Réjean Parent, président de la CSQ accompagné de plusieurs représentants syndicaux de la région afin d’appuyer les lock-outés. Deux choses m’ont marquées : la première, un peu cocasse, étant l’appréciation se lisant sur le visage de monsieur Parent et son petit commentaire : il est vraiment bon, à sa vice-présidente sur la scène lorsque Marc Maltais, président du syndicat de l’usine Alma, s’est adressé avec fougue à ses membres.Si un syndicaliste de cette trempe est impressionné par monsieur Maltais, les lock-outés sont entre bonnes mains !

La deuxième chose est lorsque monsieur Parent a du interrompre son discours au passage du train de Roberval Saguenay. Quel beau moment de solidarité ! Voir ce train roulant a très basse vitesse, le sifflet résonnant sans perdre haleine, un cheminot à l’extérieur saluant les lock-outés rassemblés qui eux, de leur côté, applaudissent à tout rompre ces hommes qui ont démontré une solidarité et un appui sans failles dès le début du conflit. Moi ça me chavire à chaque fois, les larmes me montent aux yeux immanquablement…

Imaginez si cette solidarité là me touche au plus profond comme conjointe ce que cela peu apporter aux lock-outés. Peu importe ce que l’avenir apportera, j’aurai toujours un petit baume au cœur lorsque, dorénavant, je croiserai un train du Roberval Saguenay sur la route.

Merci à vous tous, chers travailleurs du Roberval Saguenay !

5 commentaires:

Nathalie a dit…

Allo toi , ce matin encore une fois, tu viens de me remettre les idées en place mon conflit à moi aura durée 4 jours alors que le vôtre ....... Qui vivra verra. Quelle chance j'ai de t'avoir dans ma vie et maintenant plein de gens ont la même chance que moi par l'intermédiaire de ton blog. Tu es vraiment quelqu'un de formidable.

TA FAN #⃣1⃣ ����xx

Anonyme a dit…

Bravo Nancy, encore une fois, tu m'épattes et ton texte me fait monter les larmes aux yeux. Ton positivisme obtient toute mon admiration. Ce louk-out m'a fait découvrir une autre facette de toi. Sous ton côté réservé, il y a une femme émancipée et déterminée à défendre ses valeurs. Tu n'hésites pas à t'impliquer pour apputer la cause des louk-outés. Continues, ne lâches pas. Je suis derrière toi.
Ta mère toujours fière de sa fille.xx

Nancy a dit…

Merci maman pour ton mot, toi aussi tu me fais venir les larmes aux yeux ce soir. J'ai toujours pu compter sur papa et toi! Mais là, de savoir que vous êtes derrière nous à 100% et que tu défends même les lock-outés dans ton milieu, cela nous fait chaud au cœur à Jean et à moi.
Merci de tout cœur.
Ta fille qui t'aime. xxx

Anonyme a dit…

C'est dont touchant de lire tous ca, j'ai mai aussi les émotions ç felur de peau...
Bye

Josèe

Anonyme a dit…

a fleur de peau , je voulais dire.
Josée M