jeudi 24 mai 2012

Vivons le moment présent !


Depuis quelques semaines, on peut dire que c’est un peu plus tranquille… Après 144 jours, il faut avouer que c’est un peu normal que le rythme des activités syndicales diminue et que l’attention médiatique soit tournée vers d’autres dossiers d’importance, mais ce petit creux affecte un peu le moral de mon homme… 

C’est pourquoi, j’étais bien contente d’aller faire un tour sur les lignes de piquetage pour la visite de Thomas Mulcair, député fédéral de la circonscription d’Outremont et chef du NPD qui était accompagné de Claude Patry, député du NPD dans Jonquière-Alma, cette après-midi.

À notre arrivée, nous faisons un brin de jasette avec ceux que l’on connaît et voilà qu’un ami, que nous voyons lors de nos étés de camping, nous apprend que sa conjointe a reçu de très mauvaises nouvelles au cours des derniers jours au sujet de sa santé. Elle a un nouveau cancer alors qu’elle avait déjà gagné son combat contre cette terrible maladie, il y a peine deux ans.

Je me sens sous le choc en entendant cette affreuse nouvelle, j’ai le cœur gros et les larmes aux yeux… une chance que j’ai mes lunettes de soleil pour cacher ma peine car cet ami a besoin de soutien et non de quelqu’un d’atterrée.

Cette femme venait de fêter son 40e anniversaire, je fêterai le mien dans quelques semaines…

Elle devra combattre son 2e cancer, je suis en bonne santé…

Pourquoi cette malchance qui s’acharne sur elle ? Qu’ai-je fait pour mériter cette chance ?

La vie nous semble tellement injuste à certains moments ! Je me sens tellement impuissante, j’offre mon soutien mais que puis-je offrir d’autre… Je suis presque gênée de la chance qui m’est offerte par la vie et qui est refusée à une autre femme.

Désolée pour messieurs Mulcair et Patry, mais j’avoue que j’avais l’esprit ailleurs pendant les discours !

Nous sommes repartis, mon conjoint et moi, aussi remués l’un que l’autre. Nous discutons sur le chemin du retour, et malgré les quelques périodes de découragement de mon chum dans les derniers jours, disons qu’aujourd’hui, on vient de se faire remettre les valeurs à la bonne place.

Oui, la situation de lock-out n’est pas toujours facile à vivre; il y a des petits luxes sacrifiés, des moments de lassitude, de découragement, d’ennui, mais qu’est-ce que c’est tout ça quand nous avons la chance d’être en santé et d’avoir des enfants en santé ?

Je suis gâtée par la vie et j’en suis bien consciente; c’est pourquoi je donne de mon temps pour diverses causes qui me tiennent à cœur. Pour redonner un peu…

Aujourd’hui, cela m’a rappelé de remercier la vie et d’essayer de redonner encore un peu plus… en étant là pour ces amis, mais également en étant davantage à l’écoute de ceux et celles qui pourraient vivre plus difficilement ce lock-out et qui souffrent en silence…

Nancy

mercredi 16 mai 2012

Y a des jours où on se dit: dans quel monde on vit !


Les dernières semaines ont été plutôt tranquilles, mais mardi, ce fut l’avalanche de nouvelles !

Premièrement, mon mari qui a vécu une situation assez inusitée (et avouons-le un peu déstabilisante !) dans la nuit de dimanche à lundi avec ses compagnons de piquetage, a du participer à un reportage télévisé. 


Au premier abord, quand il m’a raconté sa mésaventure à son arrivée lundi matin, je n’en revenais pas de la situation, mais comme personne n’a été blessé, on se dit que ce n’est pas trop grave… on tente de minimiser la situation et on passe à autre chose jusqu’au bulletin de nouvelles de 18h00 où, bien sûr, on attend impatiemment le reportage.

Eh bien ! Est-ce que quelqu’un peut m’expliquer pourquoi on fait un reportage sur des personnes, (Oui, oui !  de vrais êtres humains !) qui se sont fait tirés dessus avec des fusils à air comprimé (air soft) et qu’on finisse par mettre l’accent sur les voisins qui sont tannés d’entendre des klaxons. Comprenez bien que je les comprends, ça doit pas être bien plaisant d’entendre klaxonnez tous les matins, sept jours sur sept, depuis plus de 4 mois, mais faites un reportage spécifiquement là-dessus et laissez les lock-outés tranquilles !

Et voilà qu’en soirée, sur le site Internet de Radio-Canada, je lis ce commentaire faisant suite à ce reportage  :
En plus, 7 personnes trouvent ça pertinent comme commentaire et 12 personnes sont en accord avec cette déclaration.

La boucane me sort un peu par les oreilles, les premiers instants… (Nancy on se calme, on respire et on reste positive !) Non mais !  Où en est rendue notre société…  Peu importe ce qu’on pense d’une situation, peu importe qu’on soit d’accord avec les revendications d’un groupe, il y a des limites à ne pas franchir, il me semble… Un peu d’humanité monsieur Thibodeau ! Je viens de regarder sur Google et il y a environ 400 km et 5 heures de distance entre vous et la scène du crime… c’est certain que vous savez ce qui s’est passé à 1h10, le 14 mai ! C'est certain que vous pouvez témoigner de tous les gestes d'agressivité commis par les lock-outés depuis janvier ! C'est drôle parce que moi, qui vis dans cette ville, j'ai rien vu ou entendu qui confirmerait vos prétentions. Bien au contraire, les derniers mois nous montrent des lock-outés courtois, généreux et pacifiques !  

Changeons de sujet, maintenant que j’ai laissé sortir le méchant ;-P

L’autre nouvelle du jour dans les médias : on nous apprend que RTA veut régler le conflit avant l’été, car cela fait mal à toute la communauté. Quelle révélation ce matin ! 



 J’imagine que le soleil et la chaleur des deux derniers jours rendent tout le monde euphorique ! Même moi, j'ai envie d’y croire que tout cela sera de l’histoire ancienne dans quelques jours, au plus dans quelques semaines…Espérons que le mauvais temps annoncé pour les prochains jours ne jettera pas une douche froide sur ces belles intentions ;-p

Sans blague, je souhaite sincèrement que les deux parties s’assoient et NÉGOCIENT de bonne foi. Faut être fou pour ne pas voir que toute une communauté espère que cela se terminera bientôt, que toute la ville attend le retour de sa vitalité économique d'antan, que toutes les personnes touchées de près ou de loin par ce conflit, ne souhaitent que la fin de ce conflit. 

Alors cette nuit, je termine ce mot et vais au lit, avec une petite lueur d’espoir. Espoir que cette annonce d'aujourd'hui soit faite avec un esprit d’ouverture et de réelle volonté d’en arriver à un règlement, pour le meilleur intérêt des deux parties, de toute notre communauté et des générations futures.

Nancy

lundi 23 avril 2012

La journée du "Wife piquetage"

Samedi 21 avril, 200 femmes (conjointes, amies, mères, filles… d’un lock-outé) ont pris d’assaut les lignes de piquetage vêtues d’un chandail rose créé pour l’occasion. Même la tempête de neige ne nous a pas empêché d’être debout sur les lignes avec pancartes, chansons et bonne humeur.

Hé oui ! Que de plaisir avec ma gang de piquetage ! Je n’en connaissais que quelques unes sur la quinzaine que nous étions (injonction oblige !) sur les deux sites de piquetage, mais laissez-moi vous dire que cette activité m'a permis de rencontrer des femmes sympathiques et dynamiques, j'ai appris à les connaître, nous avons partagé ce que l’on vit et j'ai vu ma liste de nouvelles amies s’allonger.  

Que dire de nos activités imprévues comme celle d'aller marcher jusqu'aux feux de circulation de l'avenue du Pont pour saluer les automobilistes. 200 femmes vêtues de rose, ça doit être bien épeurant car nous avons eu droit à l'hélicoptère de RTA survolant au-dessus de nos têtes ainsi qu'aux nombreux passages des agents de sécurité Garda, caméras et appareils photo immortalisant le moment. Après le dîner, nous leur avons finalement facilité la tâche en se rendant nous-mêmes leur offrir un tour de chant devant la barrière aux quatre stops. Notre belle chaîne de solidarité leur a permis de mettre à jour leur catalogue de portrait de famille. Il leur reste juste à trouver la conjointe qui va avec le lock-outé !
Sur le chemin du retour au bureau du syndicat, plusieurs lock-outés nous attendaient sur le bord de la route et on pouvait y lire la fierté de voir toutes ces femmes, leurs femmes, s’impliquer davantage et démontrer publiquement qu’elles sont solidaires de leurs conjoints et du combat qu’ils livrent. Et nous serons là jusqu’à ce fameux : un jour de plus…
Le 1er mars, j’écrivais un billet où je partageais ma colère face à la déclaration d’Étienne Jacques, concernant le wife influence factor… je ne sais pas si lui s’en mord les doigts aujourd’hui, mais moi finalement, je lui dis MERCI ! Grâce à ces belles activités de femmes, je sais que je suis plus forte, que mon conjoint se sent plus fort en me sachant à ses côtés et que le slogan SO SO SO SOLIDARITÉ, ce n’est pas que de belles paroles que nous criions sur les lignes, mais bien ce que nous vivons et partageons réellement tous ensemble…
Merci au syndicat et aux femmes, qui en ont la responsabilité, de nous permettre de vivre ces belles activités. Merci aussi aux hommes qui ont contribués à cette journée par votre méchoui, vos petits gâteaux, vos danses, vos folies...
Merci les frères (euh les soeurs) Poudrier !

Vive le "Wife influence factor" !
Nancy


jeudi 12 avril 2012

Le train de la solidarité


Par quoi commencer quand on a vécu toute la gamme des émotions au cours de la dernière semaine et qu’en même temps on a l’impression qu’il ne s’est rien passé… je devrais plutôt dire que rien n’a avancé.

Je m’explique : on ne peut empêcher une fille positive d’espérer un heureux dénouement à chacune des fois où l’on annonce la reprise des négociations.  Alors imaginez mes attentes lorsque la compagnie a demandé à reprendre les négociations et cela en plein vendredi saint…  (Ça doit être du sérieux ! Il me semble que c’est le bon moment pour voir arriver un miracle non ! )

Eh bien non ! Que de déception vendredi après-midi lorsque j’apprends que la compagnie a annoncée en conférence de presse qu’elle rompt le processus de discussion. (Voyons Nancy, t’avais oublié que dans l’histoire, vendredi saint ça souligne la crucifixion pas le miracle !)

Samedi matin, au bulletin de nouvelles j’apprends qu'un inspecteur du ministère du Travail a trouvé deux briseurs de grève dans l’usine Alma. Wow ! Super nouvelle ! Mais qui va l’avoir entendu ? Il me semble que l’expression vouloir noyer le poisson s’applique bien à la situation. Le service des communications de RTA aurait pas mieux réussi que ça pour diffuser une information compromettante…

Mercredi après-midi,visite sur les lignes de piquetage de Réjean Parent, président de la CSQ accompagné de plusieurs représentants syndicaux de la région afin d’appuyer les lock-outés. Deux choses m’ont marquées : la première, un peu cocasse, étant l’appréciation se lisant sur le visage de monsieur Parent et son petit commentaire : il est vraiment bon, à sa vice-présidente sur la scène lorsque Marc Maltais, président du syndicat de l’usine Alma, s’est adressé avec fougue à ses membres.Si un syndicaliste de cette trempe est impressionné par monsieur Maltais, les lock-outés sont entre bonnes mains !

La deuxième chose est lorsque monsieur Parent a du interrompre son discours au passage du train de Roberval Saguenay. Quel beau moment de solidarité ! Voir ce train roulant a très basse vitesse, le sifflet résonnant sans perdre haleine, un cheminot à l’extérieur saluant les lock-outés rassemblés qui eux, de leur côté, applaudissent à tout rompre ces hommes qui ont démontré une solidarité et un appui sans failles dès le début du conflit. Moi ça me chavire à chaque fois, les larmes me montent aux yeux immanquablement…

Imaginez si cette solidarité là me touche au plus profond comme conjointe ce que cela peu apporter aux lock-outés. Peu importe ce que l’avenir apportera, j’aurai toujours un petit baume au cœur lorsque, dorénavant, je croiserai un train du Roberval Saguenay sur la route.

Merci à vous tous, chers travailleurs du Roberval Saguenay !

dimanche 1 avril 2012

Marche de la solidarité


Non, non, je n’ai pas abandonné mon blogue !

Ne soyez pas inquiets si je n’ai rien écrit ces derniers temps… j’ai pris une petite pause de deux semaines pour aller retrouver mes parents en Floride. Je croyais que je continuerais d’écrire un mot ou deux durant mes vacances, mais étant bien loin d’Alma, j’en ai finalement profité pour ne pas trop penser à ce lock-out et à toutes ses répercussions sur nous et notre communauté… De toute façon, j’ai l’impression que 14 jours dans ce conflit, c’est bien peu… en espérant que je me trompe !

Par contre, il m’était impensable de ne pas être de retour pour la marche de la solidarité du samedi 31 mars. J’y suis allé en compagnie de mes deux ados et de quelques amis; mon conjoint quant à lui a vécu cet évènement en tant qu’un des responsables de la sécurité.

À notre arrivée au lieu de rassemblement à 13h15, il y avait une foule incroyable. Nous étions tous émus en regardant les nombreux drapeaux aux couleurs de différentes organisations syndicales provenant de différentes régions du Québec et du Canada, de l’Australie, de l’Afrique du Sud, de la France, des Pays-Bas, du Royaume-Uni, des États-Unis, du Mexique…Quel spectacle émouvant !



Plus de 7000 personnes qui, pour certains, ont mis de côté leurs différences syndicales.

Plus de 7000 personnes venues des quatre coins du globe, afin de soutenir 780 travailleurs mis en lock-out par une entreprise privée.

Tel que le disait le président du syndicat de l’usine Alma, lors de son discours après la marche : "on n'est pas seul sur la banquise"  Et j’ajouterai qu'elle était pas mal grosse la banquise samedi et que cela réchauffait le coeur de ceux et celles jetés sur la banquise le 31 décembre dernier !

Pendant cette journée mémorable, je n'ai pu m’empêcher de croire que je participais probablement à un évènement historique dans l’histoire du Québec et j’en suis fière…Même si ce conflit me demande certains sacrifices, même si certains commentaires peuvent être blessants, même si la bataille de ces 780 lock-outés n’est pas gagnée d’avance; j'aurai au moins la fierté de toujours pouvoir me dire que j’ai fait ma part pour tenter de changer les choses…  et cette fierté, personne ne pourra me l’enlever et ce, peu importe l’issue de ce conflit.

Merci plus de 7000 fois à tous ceux et celles qui se sont présentés à cette marche, cet événement m’a montré une nouvelle fois, un autre visage de ce qu'est la véritable solidarité. 

Nancy

Liens intéressants concernant la marche de la solidarité

vendredi 16 mars 2012

Comment ça va après 75 jours ?

J’ai rencontré une amie qui m’a dit, avec une réelle compassion : comment vas-tu ? C’est pas facile ce que vous vivez !

Euh… Cela en surprendra sûrement plusieurs, (ça me surprend un peu moi-même de voir que tout se déroule aussi bien chez-nous malgré tout), mais je vais bien, très bien même!

Franchement, c’est certain que si vous m’aviez donné le choix, j’aurais jamais choisi de vivre cette situation de conflit de travail, mais je ne peux pas vous dire que je trouve la situation difficile.

Cette rencontre m’amené à me questionner sur le pourquoi de mon état d’âme et sur le climat qui est très bon également pour tous à la maison.

C’est vrai que dès l’automne, nous avions débuté à nous préparer au cas où il y aurait un conflit, c’est-à-dire faire attention à nos dépenses, couper dans le luxe, retarder de gros achats, mettre de l’argent de côté, conscientiser nos deux adolescents sur les impacts possibles sur nos finances, etc.

C’est certain que cela contribue à notre sentiment de sécurité, de bien-être, mais si j’y pense quelques instants, j’ai du couper le plus dans mes dépenses de «filles» (mon mari dirait : ça coûte cher une poule de luxe) et logiquement, je devrais donc me sentir déprimée ou frustrée… pourtant c’est loin d’être le cas.

Mon attitude positive face à la situation m’aide sûrement un peu. Je suis convaincue que de prendre la décision de voir le verre à moitié plein au lieu de me plaindre sur ce que je n’ai pas m’aide à être sereine au quotidien dans la présente situation, mais cela n’explique pas tout.

Il y a une chose qui me surprend et qui me touche vraiment depuis le début de ce conflit et à laquelle je n’aurais jamais songé, c’est l’expérience de la solidarité sous ses différentes facettes, mais oh ! combien motivante et rassurante ! Celle qui donne confiance dans le genre humain, où l’on se dit que tout n’est pas perdu parce qu’avouons-le, on est vite sur le piton pour critiquer l’autre, pour se tirer des tomates entre nous, pour chialer sur tout (nos politiciens, nos systèmes de santé et d’éducation, les syndicats, les étudiants, les médias, les riches, etc. (J’arrête là, je pense que vous avez sûrement compris l’idée)  ;-P

Voilà qu’arrive une situation difficile touchant 780 travailleurs et je découvre au fil des jours,  une gang d’hommes et de femmes qui partagent un même but, qui se tiennent et qui se soutiennent l’un, l’autre. D’ailleurs, j’aime bien regarder la page Facebook du syndicat pour lire les messages et voir sur les nombreuses photos mises en ligne, la camaraderie, la solidarité, le plaisir. Eh oui !  Le plaisir qu’ont les syndiqués à être ensemble sur la ligne de piquetage, le plaisir des familles lors des activités, etc. Je trouve ça beau, cela me rassure et me donne confiance en l’avenir.

Ensuite, il y a la solidarité offerte par ceux et celles qui viennent donner leur appui aux lock-outés. Par exemple, les messages de solidarité et les nombreux gestes d’appui des syndiqués du Roberval Saguenay et d’Énergie Électrique depuis le début du lock-out, le défilé d’appui organisé par une citoyenne, des syndiqués de Toronto faisant plusieurs heures d’autobus pour venir donner leur appui sur la ligne de piquetage, etc.

À chaque fois que je lis un petit mot comme celui-là sur la page Facebook du syndicat, ça me touche droit au cœur, au point que j'en viens les yeux pleins d'eau.


Que dire des messages de solidarité provenant de divers pays !  Je me suis senti très émue par cette photo montrant des travailleurs de mines Turcs tenant une banderole d’appui aux gens d’Alma, alors que les conditions de la mine en arrière-plan, m’a fait dire : pauvre eux autres, c’est nous autres qui devraient les appuyer !

Tous ces exemples de solidarité me donnent confiance en l’avenir, mais également me pousse à être une meilleure personne pour  les autres, à cultiver des qualités d’écoute envers ce que vit mon prochain, de respect de l’autre, de ses opinions, de ses perceptions...

Merci à toutes celles et à tous ceux qui démontrent cette belle solidarité, chaque petit geste peut faire la différence pour au moins une personne.

Nancy 

vendredi 9 mars 2012

Journée de la femme


Belle fin de soirée pour cette journée de la femme !

C’est drôle en écrivant cela, je réalise que c’est la première fois que je souligne la journée de la femme…  Auparavant, c’était une journée comme les autres pour moi et je n’en faisais jamais grand cas. Disons que j’avais une idée un peu négative du féminisme. Ayant reçu en héritage la liberté, l’égalité entre les sexes ainsi que de bonnes conditions de vie; je n’avais pas compris l’importance des combats menés par les femmes des générations précédentes et toutes les répercussions positives dans ma vie de femme. Eh oui ! Ce lock-out aura contribué à me faire faire une très grosse réflexion sur mes valeurs et mes croyances ! Et ce n’est sûrement pas fini !

Pour en revenir à nos moutons, je voulais vous parler de l’activité à laquelle j’ai participé ce soir. Toutes les femmes touchées par le lock-out, travailleuses et conjointes, étaient invitées à un 5 à 7 à l’occasion de la journée de la femme. Près de 100 femmes se sont retrouvées pour partager un bon moment entres elles.

Pour ma part, j’attendais ce moment avec impatience et pour moi, ce fut un réel plaisir de retrouver des amies, mais également de revoir quelques femmes rencontrées sur les lignes de piquetage et avec qui j’avais développé une certaine affinité. Et que dire du bonheur de pouvoir discuter de ce que je vis sans peur d’être jugée, sans me poser de questions sur ce que je peux dire ou devrais dire et surtout, de savoir que l’autre peut me comprendre puisqu’on partage la même expérience. Nous avons discuté d’un peu de tout, nous avons bien rigolé de nos hommes et leur nouvel attrait pour Facebook, de notre sortie de couple hebdomadaire à l’épicerie, des changements apportés à notre style de vie, de nos enfants, etc. Tout ça dans la bonne humeur et le plaisir. Mais le sujet le plus important avec mes copines de table ce soir est sans aucun doute, que nous sommes toutes convaincues que nos conjoints ont pris leur décision en toute connaissance de cause, avec toute leur tête et que ce qu’ils ont vécu à l’intérieur de l’usine ne devait pas être rose dans la dernière année. N’en déplaise à un certain monsieur, j’ai vu ce soir des femmes toutes aussi déterminées que moi à soutenir leur homme jusqu’au bout.

Avant de terminer, je me dois de mentionner la participation d’Anne, la conjointe de Marc Maltais, président du syndicat de l’accréditation horaire, qui a pris le temps de venir jaser à toutes les tables et de répondre à nos questions. Merci Anne, ce fut un moment fort agréable en ta compagnie.

Pour toutes les femmes impliquées de près ou de loin dans ce présent conflit, je nous souhaite d’être à la hauteur de ce que les femmes des générations précédentes nous ont légué par leurs batailles et qu'à notre tour, à la fin de ce conflit, nous soyons fières de ce que nous pourrons léguer aux générations futures.

Nancy

J'oubliais de dire un gros merci à Suzie et à son équipe pour l'organisation de cette belle activité, ainsi qu'aux commanditaires. (Coq Rôti d'Alma , Intersport de la Plaza et Chocolat extrême)

jeudi 1 mars 2012

Quoi ? Le «wife influence factor» ?


Pas toujours facile d'écrire un blogue sur mon vécu sans vous partager mes opinions personnelles. Voilà pourquoi ça me prend un peu de temps parfois à vous écrire un nouveau billet. Par contre, quand je me sens attaquée personnellement, je crois bien que je peux déroger un peu à cette règle...

Que dire des derniers jours… Ils se suivent, mais ne se ressemblent pas. Mardi, nous avions droit à la contre-attaque de la compagnie dans tous les médias et mercredi, c’est l’entente secrète entre le gouvernement du Québec, Hydro-Québec et RTA qui fait la manchette. Je ne commenterai ni l’une ou l’autre de ces nouvelles, car une petite recherche sur Internet vous permettra d’être inondés d’articles sur ces sujets.

En tant que conjointe d’un lock-outé, j’ai envie de vous parler d’un tout petit paragraphe paru dans le journal Le Quotidien d’hier matin qui m’a fait sortir de mes gonds. (Quelques lignes probablement passées inaperçues pour la grande majorité des lecteurs). Une chance que j’étais dans un endroit public, je me suis retenue pour ne pas exploser face à cette déclaration, on ne peut plus surprenante.

Monsieur Étienne Jacques, président métal primaire chez RTA, parle du «wife influence factor» sur les lock-outés qui joue un rôle bien différent que l'influence retrouvée sur les lignes de piquetage. Non mais, dites-moi que je rêve !  Quand avez-vous fait le tour des maisons de vos lock-outés pour faire une telle affirmation ? Je vous invite pour un café si vous le désirez, je vais vous le montrer moi, c’est quoi le «wife influence factor» chez-nous! Je ne crois pas que nous ayons la même définition du phénomène. D’ailleurs, j’ai cherché sur Internet, je n’ai rien pu trouver à ce sujet, alors si quelqu’un peut m’apporter la définition ou une étude réelle la-dessus, je serais intéressée.

En attendant, je vais vous expliquer ma vision de ce phénomène tel que je le vis réellement depuis deux mois…

Je l’ai dit dès le départ dans mon premier billet (illuminée et fière de l’être); je n’ai jamais été syndicaliste et ce sont mes valeurs profondes qui ont été bousculées par le déclenchement de ce conflit. Eh bien, après deux mois, laissez-moi vous dire que je suis devenue une militante convaincue ! Un peu grâce à vous d’ailleurs, monsieur Jacques.

Personnellement, ma meilleure décision à vie, c’est d’avoir dit OUI à mon mari lors de notre mariage il y a 15 ans, alors ne soyez pas inquiet pour nous, monsieur Jacques, je vais être à ses côtés jusqu’au bout.. D'ailleurs, depuis le début du conflit, j’appuie mon conjoint à 100%, j’assiste à toutes les activités auxquelles il m’est possible de me rendre, je l’encourage même à s’impliquer, à faire sa part dans SON syndicat… En plus, je me questionne souvent sur la façon dont je pourrais en faire davantage pour les conjointes et disons que votre déclaration m’encourage à me pencher sérieusement sur la question.

J’ai entendu vos propos sur le président du syndicat, sur vos employés; j’ose espérer que les conjointes des lock-outés ne seront pas vos prochaines victimes ! Vous pourriez rester surpris du facteur d'influence féminine si on s'y met !

Et vous les conjointes, qu’en pensez-vous ?  Les conjoints aussi vous pouvez vous exprimer, j’imagine qu’il doit bien y avoir un «husband influence factor» !   Question d'égalité ;-P

Avez-vous des idées pour que l’on puisse s’entraider entre nous et ainsi démontrer que nous sommes solidaires à 100% avec nos conjoints, conjointeset ce, jusqu’au bout ?

J’attends vos réflexions et vos idées !
Nancy


mardi 21 février 2012

Une véritable amitié

Le mois de février défile et dans quelques jours, nous en serons à deux mois dans ce lock-out et toujours pas l’ombre d’une reprise de négociation… Comment se fait-il que j’arrive à passer mes jours sans être déprimée ou découragée de la situation ? Même si je vais à l’occasion participer aux activités organisées par le syndicat et que j’y retrouve une certaine satisfaction, il reste que je ne suis pas l’une des leurs, je suis et resterais toujours une conjointe d’un lock-outé.

Donc, qu’est-ce qui m’aide à garder cette bonne humeur et cette confiance que nous allons en sortir plus fort, mon conjoint et moi ?

Pour ma part, je suis convaincue que l’amitié de quelques personnes qui me sont chères et sur lesquelles je peux compter sans craintes (elles me l’ont prouvé à bien des égards dans les dernières semaines !) y joue un très grand rôle.

J’ai envie de vous parler particulièrement de l’une d’elle, puisque c’est son anniversaire aujourd’hui et que c’est cela qui m’a amené à penser à elle et à reconnaître son apport tellement positif dans ma vie. C’est plate à dire, mais je suis comme tout le monde… souvent, je ne prends pas le temps de dire aux gens qui me sont chers, combien ils sont importants pour moi et comment ils peuvent faire de moi une meilleure personne. Malheureusement, on attend toujours une occasion spéciale ou un événement difficile pour exprimer nos émotions et nos sentiments à ceux qu’on aime.

Aujourd’hui je profite de l’occasion pour te dire Nathalie, toi qui te qualifie de ma fan #1,  (vous n’avez qu’à aller voir les commentaires sur mon blogue, vous verrez qu’elle a pris le temps d’écrire un petit mot à chacun de mes billets), que je t’apprécie et que je t’aime. Malgré cet événement plus difficile, je sais que notre amitié s’est solidifiée et que je pourrai toujours compter sur ton appui et ton soutien indéfectible. Merci d’être une amie exceptionnelle pour moi.

Ton amie
Nancy

«La véritable amitié est comme une étoile : elle brille vraiment que lorsque nous traversons les moments les plus sombres de notre vie». (auteur inconnu)

mercredi 15 février 2012

Un don en amène un autre !

Que le temps file ! Déjà une semaine que je n’ai pas pris le temps d’écrire un petit mot. Pour ma défense, j’ai été les derniers jours à l’extérieur de la région et je peux vous dire qu’on n’entend pas beaucoup parler de ce qui se passe chez-nous dès qu’on franchit le parc des Laurentides. D’ailleurs les gens que je côtoyais et qui connaissent ma situation, me disaient justement que le conflit avait fait les manchettes au début de l’année, mais que depuis, il ne se passait plus rien.

C’est là qu’on se rend compte que c’est une chance d’avoir Internet et Facebook pour garder le contact avec ceux qui nous sont proches et pour être informé sur ce qui nous préoccupe.

WOW ! Les belles nouvelles !

Jeudi, j’avais les yeux remplisd’eau en lisant que les syndiqués d’ABI de Bécancour donnaient aux lock-outés 25, 000$ par semaine pour toute la durée du conflit. Voir que des hommes et des femmes acceptaient de donner 25.00$ par semaine pour aider des gens qu’ils ne connaissent même pas, ça fait vraiment chaud au cœur. Juste de vous l’écrire, j’en ai encore des frissons. J’aurais bien aimé pouvoir assister en direct à l’annonce et remercier tous ces travailleurs qui acceptent de faire un petit sacrifice pour les lock-outés d’Alma.

Dimanche, les employés des installations portuaires de La Baie de Rio Tinto Alcan sont allés sur la ligne de piquetage et ont remis un montant de 50,000$. Pour un syndicat de 170 employés, c’est vraiment une belle preuve d’appui au lock-outés et à leur combat

Je tiens à vous remercier du fond du cœur, vous donnez beaucoup d’espoir à ceux et celles qui sont touchés par ce conflit et vous nous permettez de croire que nous sommes une société pas mal plus solidaire que ce que l’on croit ! Ou que l’on veut nous faire croire ?

Autre don, mais cette fois un don de vie. Mon conjoint et moi sommes allés à la collecte de sang d’Héma Québec, car le président d’honneur, Mathieu Diotte, a invité ses confrères et consoeurs lock-outés à venir faire un don. Plusieurs ont répondu à l’appel et même certains ayant peur des piqures se sont rendus avec leurs confrères. Bravo à vous tous, car la collecte a été un franc succès et les objectifs ont même été dépassés.

Imaginez-vous donc que mon dernier don de sang remontait à plus de 20 ans ! Ma première expérience avait été difficile et je n’avais jamais osé recommencer, mon conjoint n’avait pas un meilleur bilan que moi à ce niveau. Pourtant ça faisait longtemps que je disais à chaque fois que je voyais une annonce que j’aimerai bien y aller. J'ai toujours trouvé que c’est un beau geste qui ne coûte rien; un peu de mon temps et je peux peut-être sauver la vie de quelqu’un…

Bizarre parfois comment on ne prend pas le temps de faire des petites choses qui peuvent faire une différence alors qu’on peut tellement en perdre en futilité… Mais ce soir, je suis bien ravie même si nous y avons passé deux heures, je suis convaincue que c’est du temps bien investi.

Pensez-y, il y a sûrement une petite collecte de sang près de chez-vous !
Nancy

mercredi 8 février 2012

Comité d'aide aux démunis à l'usine Alma

À chaque année à l’approche de Noël, mon chum me dit qu’il lui faut de l’argent pour le comité d’aide aux démunis. Je ne m’étais jamais posée de questions auparavant sur ce comité, mais étant à la recherche de bonnes actions, voilà une bonne occasion d’en apprendre davantage et de vous faire connaître ceux qui s’y impliquent.

Le comité existe depuis plus de vingt ans, il a été créé à l’ancienne usine Iles-Maligne à la constatation de Jean-Roch Gagnon qui s’est dit que les cannettes devraient être récupérées au lieu d’être jetées. Alain Jean et Léonard Côté décident donc de s’impliquer avec lui et l’argent ainsi amassé sert à venir en aide aux plus démunis de notre région. Ces responsables ont poursuivi leur implication jusqu’au moment de leur retraite. En 2000, Richard Tremblay se joint au comité en remplacement d’Alain Jean et en 2007 c’est au tour de Sylvain Poudrier de remplacer Léonard Côté. Depuis, Daniel Gagnon s’est ajouté à ce duo.

Comité d'aide aux démunis à l'usine Alma
Daniel Gagnon, Richard Tramblay, Sylvain Poudrier
Dès le début des activités, les fonds amassés permettaient d’offrir un panier d’épicerie lors de la période des fêtes à des familles parrainées par les employés de l’usine. Environ 20 à 25 familles par année allaient faire une épicerie avec leur parrain et ce dernier payait la facture qui lui était remboursée par le comité.

Afin de venir en aide à encore plus de famille, il y a eu la mise sur pied du diner partage. C’est-à-dire qu’en décembre, les travailleurs sont invités, lors de deux journées fixées à l’avance, à partager avec les plus démunis en offrant un don en argent aux responsables du comité qui les attendent à la cafétéria. Selon Sylvain et Richard, la réponse est toujours très positive, un montant de 1500$ a été amassé cette année. De plus, les dernières années la compagnie y ajoutait un montant de 750$.
À l’arrivée dans la nouvelle usine, le comité a eu l’idée de déposer des boîtes à monnaie aux caisses de la cafétéria, où les employés pouvaient y déposer leur petit change. Ce moyen de financement demandait aux responsables un peu plus de leur temps car il fallait compter et rouler toute cette monnaie, mais cela permettait jusqu’à 45 familles d’obtenir un peu de réconfort pour Noël. Malheureusement, avec les nouvelles technologies permettant de payer son repas sans argent, ce moyen de financement n’est plus rentable. Cela a amené le comité a opter pour une nouvelle orientation, il y a deux ans. Les montants amassés tout au long de l’année sont maintenant remis à deux organismes qui viennent en aide aux plus démunis soit : La Moisson d’Alma et la Saint-Vincent-de-Paul d’Hébertville.

La dernière année, on comptait une trentaine de boîtes de récupération de bouteilles et cannettes disposées à différents endroits dans l’usine et à chaque semaine, les boîtes étaient vidées, leur contenu trié et préparé afin de les remettre à Embouteillage Saguenay qui contribue également financièrement à la cause. Les responsables du comité, Richard, Sylvain et Daniel consacrent en moyenne de 2 à 3 heures par semaine pour réaliser toutes les tâches associées mais ils tiennent à mentionner que c’est un travail d’équipe, car leurs confrères à la conciergerie de l’usine s’occupent des boîtes dans leur secteur de travail et leur donnent ainsi un bon coup de main.

Lorsque je leur demande le pourquoi de leur implication, ils me répondent que ce n’est pas pour avoir des fleurs, mais pour savoir qu’on aide des gens, qu’on peu apporter un peu de réconfort aux autres. «Quand nous donnions des paniers d’épicerie à des familles, nous recevions plusieurs mots ou cartes de remerciement et cela faisait toujours chaud au cœur de savoir que nous aidions vraiment des gens dans le besoin. Aujourd’hui même si nous donnons à des organismes qui s’occupent de répondre aux besoins des plus démunis de notre région, c’est toujours valorisant de savoir que notre petite contribution peut faire une différence».

Si l’on fait un calcul rapide des 20 dernières années, c’est plus de 70 000$ qui ont été remis dans notre communauté et qui serait dans les poubelles sans le temps accordé par ces quelques hommes qui ont décidé de changer les choses. Je peux vous garantir qu’au prochain dîner partage, c’est avec un plaisir assuré que je vous ferai parvenir ma contribution à votre comité. 


Nancy

dimanche 5 février 2012

Que de solidarité ces derniers jours !

Les trois derniers jours se sont déroulés sous un feu roulant d’activités, où, à chaque occasion, la solidarité se méritait la place d’honneur.  Pour ceux qui n’ont pu y être, voici un petit résumé de ces principaux événements:


Jeudi 2 février : Nycole Turmel, chef intérimaire du Nouveau Parti Démocratique 
Nycole Turmel
Alma, 02 février 2012
J’ai accompagné mon conjoint à cette activité car je ne voulais surtout pas manquer la visite de la chef de l’opposition officielle à Ottawa qui prend la peine de venir jusqu’à Alma, pour rencontrer les lock-outés.  J’ai été très impressionnée par la simplicité et la camaraderie de madame Turmel et de monsieur Claude Patry, député de Jonquière-Alma du NPD,  qui ont pris le temps de rencontrer et de discuter avec les 250 syndiqués et supporteurs présents. En plus de livrer un message d’appui aux lock-outés, madame Turmel a également mentionné : «vous faites une bataille juste, une bataille honnête au nom des travailleurs, mais également au nom de la génération future».  Merci pour ce beau message, comme le dit une publicité de chez-nous : ici,  tout est possible…


Vendredi 3 février : Visite de la centrale syndicale CSN                 
Malheureusement je n’ai pu assister à cet événement, mais pour ceux que cela intéresse, voici une vidéo vous permettant de voir les discours qui y ont été livrés.  
http://www.youtube.com/watch?v=32n8R_jqvFk&sns=em
Par contre, pas besoin d’y avoir été présente, ni d’être une grande syndicaliste ou de bien connaître ce milieu pour comprendre que la visite des représentants de l’autre grande centrale syndicale au Québec sur les lignes de piquetage, venant offrir leur appui et leur soutien sans réserve aux lock-outés, est un événement de grande envergure. Je vous invite à écouter, Monsieur Louis Roy, président de la CSN, lancer son message d’unité et de solidarité qui doit aller au-delà de l’affiliation syndicale. Voilà une belle preuve pour tous que ce combat n’est pas le fait d’un seul illuminé ayant hypnotisé tous ses syndiqués.

Samedi 4 février : Visite de travailleurs de l’usine Grande-Baie de RTA
Après deux journées d’appuis précieux, il me fallait absolument être là samedi midi. Selon moi, c’est la cerise sur le gâteau puisqu’une trentaine de travailleurs de l’usine Grande-Baie sont venus démontrer leur solidarité aux les lock-outés.  Livraison de bois, montant en argent et tourtière pour dîner pour tous les lock-outés et leur famille qui avaient répondu en grand nombre à cette belle invitation. Pour ceux qui ne le savent pas, les travailleurs de l’usine Grande-Baie de Rio Tinto Alcan ne sont pas syndiqués, voilà pourquoi leur appui est aussi extraordinaire que précieux. Ce n’est pas souvent qu’on voit ça et c’est tout à leur honneur de venir démontrer qu’ils croient au combat de leurs confrères et consœurs  syndiqués de l’usine Alma.

Oui, ces derniers jours m’ont réchauffé le cœur tout en nourrissant ma solidarité envers mon conjoint et tous ses consœurs et confrères de travail qui croient et qui se battent afin d’offrir un bel avenir aux générations futures de notre belle région.

Pour ceux qui peuvent se sentir parfois déprimés ou en questionnement, je vous invite à courir les rassemblements où on peut sentir cette belle solidarité venant de tous les horizons, du simple citoyen arrêtant prendre des nouvelles, aux politiciens et aux autres organisations syndicales venant donner leur appui, tous ces gestes,  les petits comme les grands, viennent nous donner une foi nouvelle en ce combat et en la force de la solidarité.


Nancy


mercredi 1 février 2012

Mon verre est à moitié plein !


Ouf !  Notre couple a survécu à ce premier mois de lock-out !

Mon conjoint est parti faire son quart de piquetage aujourd’hui et cela me fait réaliser que l’adaptation à notre nouvelle réalité s’est très bien déroulée.Vous avez sûrement déjà entendu quelqu’un dire qu’avoir son homme dans la maison à temps plein, c’est pas facile à vivre ! Moi en plus, j’ai souvent entendu mon chum me dire, lorsque les enfants étaient plus jeunes, qu’il ne voudrait pas rester à la maison, qu'il était bien content de partir travailler, etc..  Alors, c’est certain que ça m’inquiétait un peu de l’avoir dans la maison non par choix mais bien par obligation, sans qu’il ait une longue liste de chose à faire… 

Ceux qui le connaissent seront d’accord avec moi, le qualificatif d’hyperactif lui va très bien et normalement, pour lui, les congés ça signifie un beau gros projet qui va occuper tout son temps libre. Mais là dans la situation présente, c’est plutôt cet adage populaire qui s’applique : quand on a l’argent, c’est le temps qui manque et quand tu as le temps, c’est l’argent qui n’y est pas !

Oh ! surprise !  Mon mari a l’air de se trouver pas si mal à la maison. Faut dire qu’il est devenu un accro à Facebook et à Internet lui qui répugnait les ordinateurs, il fait du chemin. Il sera un vrai «crack» de l’informatique si ça continu. En plus, le v'là qui se met à l’écriture, il a même fait publier sa lettre d’opinion dans le journal Le Quotidien de ce matin. J’imagine qu’il veut sa minute de gloire lui aussi, pour compétitionner sa femme et son blogue. Sans blague, cela pourrait nous servir de belle préparation pour sa future retraite, mais ce ne sera pas encore avant une quinzaine d’années, donc tout va être à recommencer. ;-D  

Vous pouvez constater que j’ai toujours ma bonne humeur ! Et je crois que c’est bien cette attitude positive qui nous aide à prendre si bien la chose. J’ai choisi de voir mon verre à moitié plein et non à moitié vide dès le début de ce lock-out et il n’était pas question que je laisse mon conjoint se sentir déprimé ou découragé par la situation.

Quand on y réfléchit bien, nous avons tout ce qu’il nous faut. Un toit sur la tête, on mange tous à notre faim, même mes deux ados avec leurs nombreuses fringales. Il faut avouer que j’achète des produits « sans nom » maintenant, mais je suis convaincu qu’on devrait y survivre. Même les garçons choisissent d’en rire avec nous, c’est à celui qui trouvera la meilleure aubaine à l’épicerie. L’attitude qu’on choisit d’adopter face à une situation peut changer bien des choses. Pour nous, je crois qu’elle nous aura permis de nous rapprocher et d’être plus fort comme couple et comme famille.

Je termine avec cette citation que je trouve très appropriée : La joie s’acquiert. Elle est une attitude de courage. Être joyeux n’est pas une facilité, c’est une volonté. (Gaston Courtois)

Soyez courageux et courageuses !
Nancy 

dimanche 29 janvier 2012

Les vraies valeurs

Samedi, les lock-outés étaient tous invités à un après-midi familial au local du syndicat. Une belle glissade a été construite et attendait les enfants et les grands, une patinoire où nombre de partie de hockey ont été disputés entre enfants et parents, des maquillages très réussis pour les tout-petits, la visite d’une mascotte distribuant quelques surprises et pour clôturer le tout une température incroyablement belle ont permis de faire de cette journée un succès sur toute la ligne et une activité appréciée de tous…  Bravo aux organisateurs qui ont eu cette brillante idée et l’ont concrétisée.


Ce qui m’a marqué lors de cette après-midi, ce sont les sourires sur tous les visages, le bonheur de chacun à profiter d’un bon moment avec les enfants, les amis, les confrères de travail. C’est drôle mais le fait d’aller s’amuser avec les enfants sur un des sites de piquetage, c’est comme si cela amenait une nouvelle vision de ce conflit. Il ne suffit que d’une occasion où se rencontrer avec les enfants pour que tout le reste devienne moins important pour l’instant. Des  mères qui glissent avec les plus petits, des pères qui agacent leurs jeunes sur la patinoire, voilà de belles images et de beaux moments qui nous ont permis de fraterniser et de nous rappeler que l’essentiel dans tout cela, ce sont bien les enfants; les nôtres mais également tous ceux de notre région qui méritent un bel avenir ici.


C’était justement le sujet de plusieurs de mes discussions avec d’autres conjointes cet après-midi là, que malgré tout, l’important est de protéger nos enfants, qu’il nous faut profiter de ce temps mis à notre disposition pour être avec eux, pour les gâter, non pas de richesses matérielles, mais bien des richesses du cœur. Un amour inconditionnel, de l’écoute face à ce qu’ils peuvent bien vivre, une partie d’un jeu de société, leur lire une histoire, une petite soirée télé tous ensemble collés sur le divan, écrire un petit mot pour leur souhaiter une belle journée et le glisser dans leur sac d’école, etc. Bref toutes ces petites choses que nous mettons de côté parfois, car le temps nous manque.

D’ailleurs, je vais suivre mes propres conseils et aller proposer une petite partie de cartes avec mes deux adolescents.
Bon temps en famille !
Nancy

mercredi 25 janvier 2012

Sur la ligne...

Mardi, j’ai accompagné mon conjoint au bureau du syndicat pour assister à la visite du député de Québec Solidaire, Amir Khadir. Je ne veux pas faire ici le résumé de son discours ou de cette activité, une petite recherche sur Internet et une multitude de choix de reportages s’offrent à vous. J’ai juste le goût de vous partager ce que je vis lorsque j’assiste à de grands rassemblements tel que celui-là, j’ai envie de vous parler ce que je ressens lorsque je me retrouve sur la ligne de piquetage avec des centaines d’autres personnes qui sont soit des lock-outés, soit des conjoints, conjointes ou encore des gens qui viennent les supporter.

Je ne sais pas si c’est parce que j’avais relâché un peu les visites sur la ligne de piquetage, mais je peux vous dire que cette après-midi là, j’ai pris conscience que ce contact m’avait manqué. Dans les deux dernières semaines, j’ai eu un horaire chargé avec mes implications personnelles qui n’ont aucun lien avec le présent conflit et, bien que le contact avec tous les gens que je rencontre soit toujours aussi bon qu’avant, il faudrait que je sois aveugle pour ne pas voir le malaise que ce conflit crée dans la communauté. Je sais que ce n’est pas voulu ou fait avec de mauvaises intentions, je suis certaine que ce n’est même pas conscient,  mais je peux vous dire par contre que je l’ai ressenti cette gêne et à maintes reprises au cours des derniers jours ! Je ne sais pas si le fait d’écrire ce blogue accentue le malaise, mais j’imagine que bien d’autres conjoints, conjointes le ressentent également.

Donc je vous laisse imaginer le bien-être que je peux ressentir à mon arrivée sur la ligne de piquetage où je sais que les gens que je rencontre vivent la même situation et où je peux discuter sans gêne de mes impressions, de mes émotions puisque je sais qu’elles seront acceptées et partagées. Je pourrais même dire que je ressens une certaine liberté quand je me retrouve là-bas, je n’ai pas besoin d’être sur mes gardes, de faire attention à ce que je dis ou de faire semblant qu’il n’y a rien de particulier dans ma vie ces temps-ci…

En plus, cela m’amène à faire la connaissance de plusieurs autres conjointes que je n’aurais sans doute jamais connues autrement et avec lesquelles certains liens d’amitié se développent. J’agrandis mon nombre d’amis Facebook depuis le début de ce conflit, il ne va me rester qu’à prendre l’habitude d’y écrire un petit mot plus souvent.  :-P

Sans blague, cela fait vraiment du bien de se retrouver entre-nous, j’attends avec impatience la prochaine activité !

Nancy

dimanche 22 janvier 2012

La terre continue de tourner...


Déjà 21 jours où j'apprivoise ma nouvelle réalité, celle d’être la conjointe d'un lock-outé. Depuis ce début d’année, je n’ai pas vu le temps passé et je crois que le moment est bien choisi pour faire un petit bilan de tout ce qui s’est passé depuis ces trois dernières semaines.

Malgré l'incongruité de la chose, je viens de prendre conscience qu'une certaine routine s'est installée à la maison avec la reprise de toutes nos autres activités. Comme le dit l’adage, la terre continue de tourner… et ce, même si un combat se déroulait chez nous et que notre attention y était toute concentrée.Les enfants, vaquant à leurs nombreuses activités, nous offrent une occasion de sortir, nous portent à diversifier nos sujets de discussion en famille et permettent de remettre nos priorités dans le bon ordre, c'est-à-dire de revenir à l’essentiel. La famille, les amis, ce sont nos biens les plus précieux et il faut les mettre en priorité; de toute façon, ce sont eux qui sont toujours là pour mette un peu de baume au cœur lors des moments difficiles.  

En y réfléchissant, je m’aperçois aussi que je n’ai plus de sentiment de panique devant l'inconnu, mon malaise s’est atténué, un certain détachement émotif s'est installé car je peux penser à la chose sans sentir remonter cette boule d’émotion qui m’assaillait auparavant. De plus, je ne suis plus autant rivée aux bulletins de nouvelles et aux médias sociaux afin de suivre ce conflit de minute en minute, cela prend un rythme plus régulier. Remarquez que c'est certainement meilleur pour ma santé mentale. ;-p

Par contre, la reprise des activités, ça signifie aussi être en contact avec d’autres personnes de tous horizons qui ont leurs propres réalités, leurs propres perceptions de ce conflit et qui, pour certains, ne se gênent pas pour l’exprimer; peu importe si cela peut choquer, peu importe si cela peut blesser. Dans ces moments-là, il n’est pas toujours facile ou possible selon la situation d'exprimer nos opinions ou ce que l'on vit; parfois il nous faut rester stoïque et avaler … Ces situations m’amènent un certain inconfort, j’ai parfois l’impression de marcher sur des œufs. Il faut dire que je me sens peut-être un peu plus craintive, puisque j'écris mes états d'âme et mes émotions dans ce blogue, mais par certains commentaires lus ou entendus, je sais bien que je ne suis pas la seule dans cette situation.

Moi, j’ai la chance d’avoir des parents et des amis qui nous supportent dans cet événement et qui nous permettent d’entrevoir le bon côté des choses, mais justement, étant consciente de ma chance, j’ai souvent une pensée pour ceux et celles qui n’ont pas cette chance. Je pense également à Jacinthe, cette inconnue qui m’écrit qu'elle n’a pas de support dans son entourage. C’est un peu ces petits messages qui me poussent à poursuivre l’écriture de ce blogue, avec l’espoir que cet endroit puisse devenir un lieu de partage et de réconfort pour nous tous. 

Nancy

mercredi 18 janvier 2012

Petite réflexion sur le bonheur !


Voici maintenant 18 jours que le lock-out a été décrété et bien que cela soit une situation que je subis, sur laquelle je n’ai aucun contrôle et que j’aurais bien voulu éviter; c’est drôle mais j’ai l’impression de vivre des jours faits que de petits bonheurs…

Est-ce parce que je suis emportée par un tourbillon d’émotions positives grâce à mon blogue ?

Est-ce parce que j’ai décidé de profiter de ce temps disponible pour être plus près de mon conjoint, de mes enfants, de ma famille ?

Est-ce parce que je suis plus sensible à tout ce qui se passe autour de moi de positif ?

C’est peut-être bien un peu de tout ça ! Mais depuis quelques jours, s’il y a une chose qui est certaine pour moi c’est: le bonheur attire le bonheur !

Depuis que j’ai ressenti cette envie de faire ma part pour changer les choses, que j’ai choisi de sortir de l’ombre et de partager ce que je vivais, que j’ai décidé de faire les choses positivement et différemment, voilà que je sens en moi les répercussions de tout cela.

Les craintes ont laissé la place à la sérénité à mesure que je les ai partagées dans mes écrits, ma solitude s’est envolée en prenant conscience que ce que je vivais était partagé, mon cynisme face à notre société s’est apaisé lorsque j’ai pris la peine de regarder tous les engagements et les bonnes actions qui sont posés autour de moi. Ce ne sont là que quelques exemples des fruits que j’ai récoltés ces derniers jours et qui me permettront, je l’espère, de nourrir mon besoin d’humanité pour toute la durée de ce conflit.

Je vous laisse avec une petite phrase que vous avec sûrement déjà entendu pour la plupart, mais qui résume bien ce billet : sème le bonheur dans le jardin du voisin et tu seras surpris de constater ce que le vent apportera au tien ! (auteur inconnu)

Et vous, quel bonheur allez-vous semer aujourd’hui et particulièrement dans quel jardin ?

Bonne réflexion
Nancy

lundi 16 janvier 2012

Derrière le banc !


Samedi après-midi, je me suis rendu sur la ligne de piquetage avec un objectif précis; rencontrer la première personne qui a accepté que je le dénonce en tant qu’homme de cœur. Pour sa défense, je dois avouer que je lui ai un peu tordu le bras, mais je crois qu’il mérite amplement qu’on reconnaisse le temps qu’il a investit et qu’il investit toujours pour le plus grand bien de nos jeunes.

Si je l’ai choisi, ce n’est pas parce qu’il est le confrère de travail de mon conjoint, mais bien parce que j’ai pu faire sa connaissance à travers son implication. Il  a été le premier entraineur de hockey de mon fils William, ce dernier qui a commencé un peu sur le tard, aurait pu trouver difficile sa première expérience, mais au contraire, celle-ci  a été fantastique pour lui tout comme pour nous, ses parents. J’ai pu voir durant cette saison, une équipe de jeunes hockeyeurs et hockeyeuses où le plaisir, la fraternité, le respect et le dépassement de soi étaient au rendez-vous et tout cela n’aurait été possible, selon moi, sans l’engagement et la passion d’un coach pour qui le bien-être de tous ses jeunes joueurs est primordial.

Alors voici ma première dénonciation ! 

Daniel Drolet, un passionné de hockey, impliqué au niveau du hockey mineur d’Alma depuis de nombreuses années.

Il a débuté sa carrière d’entraineur à 19 ans lors de ses études collégiales et il s’est impliqué auprès des jeunes dès que ses enfants ont pu donner leurs premiers coups de patins. Daniel a su communiquer sa passion à ses deux garçons et à sa fille, mais également à plusieurs générations de petits hockeyeurs et hockeyeuses d’Alma et des environs. Ce n’est pas que je veuille révéler son âge, mais il a bien quelques décennies d’expérience derrière un banc !

Depuis six ans, son implication a dépassé le cadre de l’entrainement, car il  siège également au conseil d’administration du hockey mineur et il en assume même la présidence cette année. Je suis bien placé pour savoir que le temps investi dans les tâches administratives est celui qui paraît le moins, mais oh combien, est-il important ! Pour Daniel, c’est un travail intensif qui lui est demandé de la mi-août à la mi-octobre, afin de bien préparer la nouvelle saison et quelques heures par semaine par le suite afin de coordonner et d’épauler toute l’équipe de bénévoles que requiert l’organisation. Tout ce travail fait dans l’ombre permet à chaque année à plus de 400 jeunes de vivre leur passion, le hockey !

Malgré tout cela, Daniel démontre un certain malaise et fait preuve d’une très grande humilité en parlant de son implication, car comme bien des bénévoles, il croit que son implication, faite par amour du hockey et des jeunes, ne mérite pas toute cette attention. Daniel, moi je crois au contraire, que peu importe la valorisation ou le plaisir que tu peux retrouver à ton implication, cela n’enlève en rien à tout ce temps que tu choisis de donner, à ta détermination qui te fait continuer malgré les moments plus difficiles ou les obstacles que tu as sûrement rencontrés au fil des années et surtout, à tout le bien que tu as pu apporter et que tu peux apporter encore aujourd’hui à un nombre incalculable de jeunes. 

Chers lecteurs, si vous apercevez Daniel dans les couloirs du centre Mario-Tremblay, je vous invite, pour une fois, à aller le saluer et à le féliciter pour tout ce temps qu’il donne afin de faire vivre à nos jeunes hockeyeurs et hockeyeuses, une saison inoubliable ! 

Merci Daniel.
Nancy 

samedi 14 janvier 2012

Recherchés : actes de bonté et bonnes actions en tous genres


Deux semaines maintenant que nous vivons ce conflit et je dois avouer que je suis passée par toute la gamme des émotions. Lors des premiers jours, j’ai ressenti : colère devant tout ce qui se produisait et sur lequel je n’avais aucun contrôle, inquiétude suite à ce que je pouvais entendre et lire dans les médias et indignation face à certains commentaires qui m’atteignaient et me blessaient. Toutes ces émotions négatives m’ont apporté un nœud dans la gorge et m’ont laissé sans appétit. (Le bon côté des choses, c’est que j’ai perdu quelques livres sans trop d’efforts, mais ça c’est une autre histoire !)

Par la suite, j’ai décidé de faire ce blogue en espérant jouer un petit rôle pour changer les perceptions et apporter un peu d’aide aux personnes vivant la même situation. Finalement, écrire ce que je vivais m’a fait le plus grand bien, cela m’a libéré de cette boule d’émotions qui me rongeait à l’intérieur, j’ai ressenti une certaine fierté d’avoir eu le courage d’affirmer mes convictions et j’ai pu sentir la sérénité m’envahir en constatant que d’autres personnes partageaient les mêmes préoccupations et que je les rejoignais avec mes écrits.Voilà bien une preuve que parfois à vouloir aider son prochain, c’est à soi-même qu’on apporte le plus grand bien.

Cette expérience vient me confirmer que nous avons tous besoin, de temps en temps, d’entendre parler d’expériences positives, de bonnes actions, de chaîne de bonté et c’est ce que je proposais également de faire dans mon premier billet « illuminée et fière de l’être ». Ne vous inquiétez pas, je n’ai pas oublié, au contraire, mais j’ai seulement eu plus de difficultés que prévues à convaincre les gens de me laisser dénoncer leurs bonnes actions. Je peux les comprendre, car moi-même quand je fais une action bénévole, ce n’est pas pour obtenir une reconnaissance quelconque, mais bien pour le simple plaisir de savoir que j’ai fait ma part, que j’ai aidé ou que j’ai fait plaisir à quelqu’un. Par contre, si tous ces gestes restent toujours dans l’ombre, je crois que cela contribue à nourrir le cynisme ambiant qui règne dans notre société.

Voilà pourquoi je suis convaincue qu’il est important que nous dénoncions ces actes de bontés, ces bonnes actions qui apportent un peu de chaleur et je termine en vous annonçant que je serai en mesure de vous dénoncer quelques-unes de ces personnes dans les prochains jours. De plus, si certains d’entre vous aimeriez dénoncer un travailleur de l’usine Alma qui donne de son temps, qui s’implique dans sa communauté, je vous invite à me contacter personnellement à illumineedalma@gmail.com

Nancy 

mercredi 11 janvier 2012

Une idée folle qui fait son chemin !


Wow ! Incroyable !  Voilà les mots qui résument bien les derniers jours !

Moi l’illuminée qui me demande parfois si je ne suis pas un peu folle…

de vouloir changer le monde, (je dois l’être un peu pour m’être embarquée dans un bateau de même !)

de croire que je pourrai y parvenir en partageant mes expériences et mes émotions (Euh ! Es-tu certaine que ça intéresse quelqu’un d’autre ? )

de penser que l’importance doit être mise sur le côté humain (Ouais ! C’est pas tellement vendeur ça !)

Eh bien, laissez-moi vous dire que ce soir je me sens totalement saine d’esprit et que si je suis illuminée, ce n’est que par le bonheur qui se reflète sur mon visage, car j’ai eu de belles preuves que les petites actions peuvent faire la différence !

Au départ, lorsque j’ai imaginé mon blogue, cela se voulait une petite contribution où j’espérais pouvoir y aider au moins quelques personnes et si possible changer certaines perceptions, mais jamais je n’aurais pu imaginer tout ce qui s’en est suivi. Dès la publication du blogue, l’affluence est bonne et quelques commentaires me laissent croire que j'ai atteint mon but. Cinq jours plus tard un journaliste fait un article sur le sujet, le publie en ligne sur le journal Le Point du Lac-Saint-Jean et cela se retrouve sur les sites Internet de Canoë et du Journal de Montréal. Pour en ajouter, aujourd'hui j’entends les animateurs de Planète, la radio locale d’Alma et des environs, parler de mon blogue lors de l’émission du retour à la maison. Ça y est, je ne suis plus dans un mauvais film, mais dans un conte fantastique… Je fais les manchettes avec mon blogue et en plus, on trouve ça bon.

Alors, il ne me reste plus qu'à continuer cette belle aventure maintenant et je remercie tous ceux qui décident de la vivre avec moi.

Nancy
Un petit conseil en terminant, n’étouffez jamais la petite idée folle qui vous réchauffe le cœur, car cela pourrait bien être la meilleure chose qui puisse vous arriver.