dimanche 29 janvier 2012

Les vraies valeurs

Samedi, les lock-outés étaient tous invités à un après-midi familial au local du syndicat. Une belle glissade a été construite et attendait les enfants et les grands, une patinoire où nombre de partie de hockey ont été disputés entre enfants et parents, des maquillages très réussis pour les tout-petits, la visite d’une mascotte distribuant quelques surprises et pour clôturer le tout une température incroyablement belle ont permis de faire de cette journée un succès sur toute la ligne et une activité appréciée de tous…  Bravo aux organisateurs qui ont eu cette brillante idée et l’ont concrétisée.


Ce qui m’a marqué lors de cette après-midi, ce sont les sourires sur tous les visages, le bonheur de chacun à profiter d’un bon moment avec les enfants, les amis, les confrères de travail. C’est drôle mais le fait d’aller s’amuser avec les enfants sur un des sites de piquetage, c’est comme si cela amenait une nouvelle vision de ce conflit. Il ne suffit que d’une occasion où se rencontrer avec les enfants pour que tout le reste devienne moins important pour l’instant. Des  mères qui glissent avec les plus petits, des pères qui agacent leurs jeunes sur la patinoire, voilà de belles images et de beaux moments qui nous ont permis de fraterniser et de nous rappeler que l’essentiel dans tout cela, ce sont bien les enfants; les nôtres mais également tous ceux de notre région qui méritent un bel avenir ici.


C’était justement le sujet de plusieurs de mes discussions avec d’autres conjointes cet après-midi là, que malgré tout, l’important est de protéger nos enfants, qu’il nous faut profiter de ce temps mis à notre disposition pour être avec eux, pour les gâter, non pas de richesses matérielles, mais bien des richesses du cœur. Un amour inconditionnel, de l’écoute face à ce qu’ils peuvent bien vivre, une partie d’un jeu de société, leur lire une histoire, une petite soirée télé tous ensemble collés sur le divan, écrire un petit mot pour leur souhaiter une belle journée et le glisser dans leur sac d’école, etc. Bref toutes ces petites choses que nous mettons de côté parfois, car le temps nous manque.

D’ailleurs, je vais suivre mes propres conseils et aller proposer une petite partie de cartes avec mes deux adolescents.
Bon temps en famille !
Nancy

mercredi 25 janvier 2012

Sur la ligne...

Mardi, j’ai accompagné mon conjoint au bureau du syndicat pour assister à la visite du député de Québec Solidaire, Amir Khadir. Je ne veux pas faire ici le résumé de son discours ou de cette activité, une petite recherche sur Internet et une multitude de choix de reportages s’offrent à vous. J’ai juste le goût de vous partager ce que je vis lorsque j’assiste à de grands rassemblements tel que celui-là, j’ai envie de vous parler ce que je ressens lorsque je me retrouve sur la ligne de piquetage avec des centaines d’autres personnes qui sont soit des lock-outés, soit des conjoints, conjointes ou encore des gens qui viennent les supporter.

Je ne sais pas si c’est parce que j’avais relâché un peu les visites sur la ligne de piquetage, mais je peux vous dire que cette après-midi là, j’ai pris conscience que ce contact m’avait manqué. Dans les deux dernières semaines, j’ai eu un horaire chargé avec mes implications personnelles qui n’ont aucun lien avec le présent conflit et, bien que le contact avec tous les gens que je rencontre soit toujours aussi bon qu’avant, il faudrait que je sois aveugle pour ne pas voir le malaise que ce conflit crée dans la communauté. Je sais que ce n’est pas voulu ou fait avec de mauvaises intentions, je suis certaine que ce n’est même pas conscient,  mais je peux vous dire par contre que je l’ai ressenti cette gêne et à maintes reprises au cours des derniers jours ! Je ne sais pas si le fait d’écrire ce blogue accentue le malaise, mais j’imagine que bien d’autres conjoints, conjointes le ressentent également.

Donc je vous laisse imaginer le bien-être que je peux ressentir à mon arrivée sur la ligne de piquetage où je sais que les gens que je rencontre vivent la même situation et où je peux discuter sans gêne de mes impressions, de mes émotions puisque je sais qu’elles seront acceptées et partagées. Je pourrais même dire que je ressens une certaine liberté quand je me retrouve là-bas, je n’ai pas besoin d’être sur mes gardes, de faire attention à ce que je dis ou de faire semblant qu’il n’y a rien de particulier dans ma vie ces temps-ci…

En plus, cela m’amène à faire la connaissance de plusieurs autres conjointes que je n’aurais sans doute jamais connues autrement et avec lesquelles certains liens d’amitié se développent. J’agrandis mon nombre d’amis Facebook depuis le début de ce conflit, il ne va me rester qu’à prendre l’habitude d’y écrire un petit mot plus souvent.  :-P

Sans blague, cela fait vraiment du bien de se retrouver entre-nous, j’attends avec impatience la prochaine activité !

Nancy

dimanche 22 janvier 2012

La terre continue de tourner...


Déjà 21 jours où j'apprivoise ma nouvelle réalité, celle d’être la conjointe d'un lock-outé. Depuis ce début d’année, je n’ai pas vu le temps passé et je crois que le moment est bien choisi pour faire un petit bilan de tout ce qui s’est passé depuis ces trois dernières semaines.

Malgré l'incongruité de la chose, je viens de prendre conscience qu'une certaine routine s'est installée à la maison avec la reprise de toutes nos autres activités. Comme le dit l’adage, la terre continue de tourner… et ce, même si un combat se déroulait chez nous et que notre attention y était toute concentrée.Les enfants, vaquant à leurs nombreuses activités, nous offrent une occasion de sortir, nous portent à diversifier nos sujets de discussion en famille et permettent de remettre nos priorités dans le bon ordre, c'est-à-dire de revenir à l’essentiel. La famille, les amis, ce sont nos biens les plus précieux et il faut les mettre en priorité; de toute façon, ce sont eux qui sont toujours là pour mette un peu de baume au cœur lors des moments difficiles.  

En y réfléchissant, je m’aperçois aussi que je n’ai plus de sentiment de panique devant l'inconnu, mon malaise s’est atténué, un certain détachement émotif s'est installé car je peux penser à la chose sans sentir remonter cette boule d’émotion qui m’assaillait auparavant. De plus, je ne suis plus autant rivée aux bulletins de nouvelles et aux médias sociaux afin de suivre ce conflit de minute en minute, cela prend un rythme plus régulier. Remarquez que c'est certainement meilleur pour ma santé mentale. ;-p

Par contre, la reprise des activités, ça signifie aussi être en contact avec d’autres personnes de tous horizons qui ont leurs propres réalités, leurs propres perceptions de ce conflit et qui, pour certains, ne se gênent pas pour l’exprimer; peu importe si cela peut choquer, peu importe si cela peut blesser. Dans ces moments-là, il n’est pas toujours facile ou possible selon la situation d'exprimer nos opinions ou ce que l'on vit; parfois il nous faut rester stoïque et avaler … Ces situations m’amènent un certain inconfort, j’ai parfois l’impression de marcher sur des œufs. Il faut dire que je me sens peut-être un peu plus craintive, puisque j'écris mes états d'âme et mes émotions dans ce blogue, mais par certains commentaires lus ou entendus, je sais bien que je ne suis pas la seule dans cette situation.

Moi, j’ai la chance d’avoir des parents et des amis qui nous supportent dans cet événement et qui nous permettent d’entrevoir le bon côté des choses, mais justement, étant consciente de ma chance, j’ai souvent une pensée pour ceux et celles qui n’ont pas cette chance. Je pense également à Jacinthe, cette inconnue qui m’écrit qu'elle n’a pas de support dans son entourage. C’est un peu ces petits messages qui me poussent à poursuivre l’écriture de ce blogue, avec l’espoir que cet endroit puisse devenir un lieu de partage et de réconfort pour nous tous. 

Nancy

mercredi 18 janvier 2012

Petite réflexion sur le bonheur !


Voici maintenant 18 jours que le lock-out a été décrété et bien que cela soit une situation que je subis, sur laquelle je n’ai aucun contrôle et que j’aurais bien voulu éviter; c’est drôle mais j’ai l’impression de vivre des jours faits que de petits bonheurs…

Est-ce parce que je suis emportée par un tourbillon d’émotions positives grâce à mon blogue ?

Est-ce parce que j’ai décidé de profiter de ce temps disponible pour être plus près de mon conjoint, de mes enfants, de ma famille ?

Est-ce parce que je suis plus sensible à tout ce qui se passe autour de moi de positif ?

C’est peut-être bien un peu de tout ça ! Mais depuis quelques jours, s’il y a une chose qui est certaine pour moi c’est: le bonheur attire le bonheur !

Depuis que j’ai ressenti cette envie de faire ma part pour changer les choses, que j’ai choisi de sortir de l’ombre et de partager ce que je vivais, que j’ai décidé de faire les choses positivement et différemment, voilà que je sens en moi les répercussions de tout cela.

Les craintes ont laissé la place à la sérénité à mesure que je les ai partagées dans mes écrits, ma solitude s’est envolée en prenant conscience que ce que je vivais était partagé, mon cynisme face à notre société s’est apaisé lorsque j’ai pris la peine de regarder tous les engagements et les bonnes actions qui sont posés autour de moi. Ce ne sont là que quelques exemples des fruits que j’ai récoltés ces derniers jours et qui me permettront, je l’espère, de nourrir mon besoin d’humanité pour toute la durée de ce conflit.

Je vous laisse avec une petite phrase que vous avec sûrement déjà entendu pour la plupart, mais qui résume bien ce billet : sème le bonheur dans le jardin du voisin et tu seras surpris de constater ce que le vent apportera au tien ! (auteur inconnu)

Et vous, quel bonheur allez-vous semer aujourd’hui et particulièrement dans quel jardin ?

Bonne réflexion
Nancy

lundi 16 janvier 2012

Derrière le banc !


Samedi après-midi, je me suis rendu sur la ligne de piquetage avec un objectif précis; rencontrer la première personne qui a accepté que je le dénonce en tant qu’homme de cœur. Pour sa défense, je dois avouer que je lui ai un peu tordu le bras, mais je crois qu’il mérite amplement qu’on reconnaisse le temps qu’il a investit et qu’il investit toujours pour le plus grand bien de nos jeunes.

Si je l’ai choisi, ce n’est pas parce qu’il est le confrère de travail de mon conjoint, mais bien parce que j’ai pu faire sa connaissance à travers son implication. Il  a été le premier entraineur de hockey de mon fils William, ce dernier qui a commencé un peu sur le tard, aurait pu trouver difficile sa première expérience, mais au contraire, celle-ci  a été fantastique pour lui tout comme pour nous, ses parents. J’ai pu voir durant cette saison, une équipe de jeunes hockeyeurs et hockeyeuses où le plaisir, la fraternité, le respect et le dépassement de soi étaient au rendez-vous et tout cela n’aurait été possible, selon moi, sans l’engagement et la passion d’un coach pour qui le bien-être de tous ses jeunes joueurs est primordial.

Alors voici ma première dénonciation ! 

Daniel Drolet, un passionné de hockey, impliqué au niveau du hockey mineur d’Alma depuis de nombreuses années.

Il a débuté sa carrière d’entraineur à 19 ans lors de ses études collégiales et il s’est impliqué auprès des jeunes dès que ses enfants ont pu donner leurs premiers coups de patins. Daniel a su communiquer sa passion à ses deux garçons et à sa fille, mais également à plusieurs générations de petits hockeyeurs et hockeyeuses d’Alma et des environs. Ce n’est pas que je veuille révéler son âge, mais il a bien quelques décennies d’expérience derrière un banc !

Depuis six ans, son implication a dépassé le cadre de l’entrainement, car il  siège également au conseil d’administration du hockey mineur et il en assume même la présidence cette année. Je suis bien placé pour savoir que le temps investi dans les tâches administratives est celui qui paraît le moins, mais oh combien, est-il important ! Pour Daniel, c’est un travail intensif qui lui est demandé de la mi-août à la mi-octobre, afin de bien préparer la nouvelle saison et quelques heures par semaine par le suite afin de coordonner et d’épauler toute l’équipe de bénévoles que requiert l’organisation. Tout ce travail fait dans l’ombre permet à chaque année à plus de 400 jeunes de vivre leur passion, le hockey !

Malgré tout cela, Daniel démontre un certain malaise et fait preuve d’une très grande humilité en parlant de son implication, car comme bien des bénévoles, il croit que son implication, faite par amour du hockey et des jeunes, ne mérite pas toute cette attention. Daniel, moi je crois au contraire, que peu importe la valorisation ou le plaisir que tu peux retrouver à ton implication, cela n’enlève en rien à tout ce temps que tu choisis de donner, à ta détermination qui te fait continuer malgré les moments plus difficiles ou les obstacles que tu as sûrement rencontrés au fil des années et surtout, à tout le bien que tu as pu apporter et que tu peux apporter encore aujourd’hui à un nombre incalculable de jeunes. 

Chers lecteurs, si vous apercevez Daniel dans les couloirs du centre Mario-Tremblay, je vous invite, pour une fois, à aller le saluer et à le féliciter pour tout ce temps qu’il donne afin de faire vivre à nos jeunes hockeyeurs et hockeyeuses, une saison inoubliable ! 

Merci Daniel.
Nancy 

samedi 14 janvier 2012

Recherchés : actes de bonté et bonnes actions en tous genres


Deux semaines maintenant que nous vivons ce conflit et je dois avouer que je suis passée par toute la gamme des émotions. Lors des premiers jours, j’ai ressenti : colère devant tout ce qui se produisait et sur lequel je n’avais aucun contrôle, inquiétude suite à ce que je pouvais entendre et lire dans les médias et indignation face à certains commentaires qui m’atteignaient et me blessaient. Toutes ces émotions négatives m’ont apporté un nœud dans la gorge et m’ont laissé sans appétit. (Le bon côté des choses, c’est que j’ai perdu quelques livres sans trop d’efforts, mais ça c’est une autre histoire !)

Par la suite, j’ai décidé de faire ce blogue en espérant jouer un petit rôle pour changer les perceptions et apporter un peu d’aide aux personnes vivant la même situation. Finalement, écrire ce que je vivais m’a fait le plus grand bien, cela m’a libéré de cette boule d’émotions qui me rongeait à l’intérieur, j’ai ressenti une certaine fierté d’avoir eu le courage d’affirmer mes convictions et j’ai pu sentir la sérénité m’envahir en constatant que d’autres personnes partageaient les mêmes préoccupations et que je les rejoignais avec mes écrits.Voilà bien une preuve que parfois à vouloir aider son prochain, c’est à soi-même qu’on apporte le plus grand bien.

Cette expérience vient me confirmer que nous avons tous besoin, de temps en temps, d’entendre parler d’expériences positives, de bonnes actions, de chaîne de bonté et c’est ce que je proposais également de faire dans mon premier billet « illuminée et fière de l’être ». Ne vous inquiétez pas, je n’ai pas oublié, au contraire, mais j’ai seulement eu plus de difficultés que prévues à convaincre les gens de me laisser dénoncer leurs bonnes actions. Je peux les comprendre, car moi-même quand je fais une action bénévole, ce n’est pas pour obtenir une reconnaissance quelconque, mais bien pour le simple plaisir de savoir que j’ai fait ma part, que j’ai aidé ou que j’ai fait plaisir à quelqu’un. Par contre, si tous ces gestes restent toujours dans l’ombre, je crois que cela contribue à nourrir le cynisme ambiant qui règne dans notre société.

Voilà pourquoi je suis convaincue qu’il est important que nous dénoncions ces actes de bontés, ces bonnes actions qui apportent un peu de chaleur et je termine en vous annonçant que je serai en mesure de vous dénoncer quelques-unes de ces personnes dans les prochains jours. De plus, si certains d’entre vous aimeriez dénoncer un travailleur de l’usine Alma qui donne de son temps, qui s’implique dans sa communauté, je vous invite à me contacter personnellement à illumineedalma@gmail.com

Nancy 

mercredi 11 janvier 2012

Une idée folle qui fait son chemin !


Wow ! Incroyable !  Voilà les mots qui résument bien les derniers jours !

Moi l’illuminée qui me demande parfois si je ne suis pas un peu folle…

de vouloir changer le monde, (je dois l’être un peu pour m’être embarquée dans un bateau de même !)

de croire que je pourrai y parvenir en partageant mes expériences et mes émotions (Euh ! Es-tu certaine que ça intéresse quelqu’un d’autre ? )

de penser que l’importance doit être mise sur le côté humain (Ouais ! C’est pas tellement vendeur ça !)

Eh bien, laissez-moi vous dire que ce soir je me sens totalement saine d’esprit et que si je suis illuminée, ce n’est que par le bonheur qui se reflète sur mon visage, car j’ai eu de belles preuves que les petites actions peuvent faire la différence !

Au départ, lorsque j’ai imaginé mon blogue, cela se voulait une petite contribution où j’espérais pouvoir y aider au moins quelques personnes et si possible changer certaines perceptions, mais jamais je n’aurais pu imaginer tout ce qui s’en est suivi. Dès la publication du blogue, l’affluence est bonne et quelques commentaires me laissent croire que j'ai atteint mon but. Cinq jours plus tard un journaliste fait un article sur le sujet, le publie en ligne sur le journal Le Point du Lac-Saint-Jean et cela se retrouve sur les sites Internet de Canoë et du Journal de Montréal. Pour en ajouter, aujourd'hui j’entends les animateurs de Planète, la radio locale d’Alma et des environs, parler de mon blogue lors de l’émission du retour à la maison. Ça y est, je ne suis plus dans un mauvais film, mais dans un conte fantastique… Je fais les manchettes avec mon blogue et en plus, on trouve ça bon.

Alors, il ne me reste plus qu'à continuer cette belle aventure maintenant et je remercie tous ceux qui décident de la vivre avec moi.

Nancy
Un petit conseil en terminant, n’étouffez jamais la petite idée folle qui vous réchauffe le cœur, car cela pourrait bien être la meilleure chose qui puisse vous arriver. 

lundi 9 janvier 2012

Mère poule ? Non, une maman tout simplement !

Aujourd’hui est la dernière journée du congé des fêtes pour tous les élèves et mes deux adolescents devront retourner sur les bancs d’école, même s’ils souhaitent secrètement une petite tempête demain matin ;-)  J’espère que ce retour nous permettra de reprendre un peu le cours normal de notre vie, car depuis une semaine, j’ai l’impression que mon conjoint et moi, ne vivons qu’à travers ce conflit au point d’avoir l’impression d’être devenu acteurs d’un mauvais film de série B. Mon bonheur dans tout cela est je puis vous assurer que mes enfants, eux, n’ont pas senti de différence dans leur vie car lorsque nous en discutons ensemble, je peux voir que tout cela est très loin de leur réalité d’ado.

Comme mère, s’il y a une chose qui m’importe au plus haut point, c’est de vouloir le meilleur pour mes enfants et c’est pourquoi j’aimerais les protéger des situations gênantes ou des commentaires désobligeants, car en aucun cas les enfants ne devraient avoir à payer le prix de ce conflit !
Malheureusement cela m’est impossible, mais j’espère sincèrement que ma façon de vivre ce conflit depuis le début, avec en tête le respect des valeurs que j’essaie de partager, où l’importance est accordée aux êtres humains et à ce qu’ils peuvent vivre à travers cet événement, pourront avoir un impact positif sur leur façon d’être et d’agir à l’extérieur du cocon familial.

Alors je vous invite à y réfléchir en terminant par ce proverbe de Roy Lemon Smith: « N'oublions pas que les enfants suivent les exemples mieux qu'ils n'écoutent les conseils. »
Bonne réflexion !
Nancy


samedi 7 janvier 2012

Émotions quand tu nous tiens !


Que d’émotions ces derniers-jours ! C’est pourquoi j’ai pris une journée de repos hier.

Le congé des fêtes qui amène une pause à nos activités régulières, le lock-out incroyablement médiatisé depuis son annonce et les visites à la ligne de piquetage, tout cela m’a donné l’impression que le temps s’était arrêté et que je ne vivais plus qu’au rythme de cet événement.

C’est sans parler de la boule d’émotion qui m’a envahie, il y a sept jours, et qui est là en permanence depuis. Il y a les paroles d’encouragement et tous les gestes de bonté dont je suis témoin qui me réchauffent le cœur et de l’autre côté, il y a la peur des cicatrices qui pourraient être laissées par ce conflit autour de moi et dans ma communauté.

Je trouve essentiel de pouvoir partager ce que je vis et ce en quoi je crois, d’ailleurs de penser à mon prochain quel que soit son combat, cela m'est tout aussi important ! C’est pourquoi mon souhait dans ce conflit : que chacun de nous puissions accorder tout le respect que mérite l’autre dans nos discussions, commentaires ou actions. Selon moi, chaque être humain à droit à ce respect, peut importe ce qu’il vit, peut importe ses croyances, car il ne faut surtout pas oublier que nous vivons dans une petite communauté où chacun est touché de près ou de loin et surtout qu’il y aura une fin à ce conflit.

Bonne soirée
Nancy

jeudi 5 janvier 2012

Une société individualiste… pas si sûre !


5 janvier à Alma
Me voilà de retour de la ligne de piquetage où j’y ai vu les députés du NPD, Dany Morin (Chicoutimi-Le Fjord) et Peggy Nash (Parkdale-High Park) candidate à la direction du NPD. Ils sont venus donner leur appui aux lock-outés et ont pris le temps de serrer la main et de jaser un brin avec toutes les personnes présentes malgré un froid sibérien. Peu importe mes allégeances politiques ou mes opinions personnelles dans ce conflit, voir cette femme de l’Ontario à Alma, m’a confirmé que ce débat dépasse, et de loin, bien plus que les deux parties impliquées.

Vous savez, j’étais très bien dans mon petit confort personnel avant cette date fatidique du 31 décembre et oui, j’ai espéré, jusqu’à la toute fin, un miracle qui éviterait ce conflit. Combien de fois j’aurai aimé dire à mon conjoint de penser aux besoins de sa famille avant celui de la collectivité. Pas facile d’accepter de couper dans son petit confort personnel quand l’enjeu c’est pour le prochain, le voisin, les futures générations, la région…

Mais lorsque je discute avec ces femmes et ces hommes qui ont accepté ce sacrifice et qui sont convaincus de la justesse de leur combat, je sens une bouffée de chaleur en moi et je me dis que tout n’est peut-être pas perdu pour notre société qu’on qualifie individualiste.

Et si j’étais en train de vivre un événement qui marquera une page d’histoire !

Bonne soirée.
Nancy

illuminée et fière de l'être !

Une nouvelle bloggeuse fait son apparition sur le web, suite à une semaine d’émotions intenses qui m’a brassé la cage et a solidement secoué chacune de mes valeurs profondément ancrées par mon éducation judéo chrétienne !
Je ne me reconnais plus, moi la petite fille bien élevée par des parents qui ont fait des sacrifices pour qu’on ne manque de rien avec un seul petit salaire, qui m’ont inculqué des valeurs de respect, d’honnêteté, d’entraide…
Moi, qui n’ai guère entendu parler de syndicat dans ma jeunesse, qui n’ai jamais occupé un emploi syndiqué et qui a toujours cru qu’un travailleur qui fait une bonne job, ça n’a pas besoin d’être protégé;
Moi, une fille positive qui était sincèrement convaincue que chaque être humain porte en lui la bonté, qui n’en pensait pas moins d’un employeur, qui accordait facilement sa confiance à la partie patronale et qui a voulu croire à une entente possible jusqu’au dernier moment;
Eh bien ! Me voilà femme d’un lock-outé de Rio Tinto Alcan de l’usine Alma, perdant ses illusions les unes après les autres depuis les sept premiers jours de ce conflit entre le syndicat des Métallos 9490 et la multinationale Rio Tinto Alcan et dorénavant militante convaincue sur les lignes de piquetage.
Mais n’ayez crainte ! Il me reste une ou deux illusions folles et c’est pourquoi je veux apporter mon aide à ces femmes et ces hommes qui sont jugés, ces jours-ci, que par leur valeur monétaire. On oublie tout le bien qu’ils apportent à notre région et cela ne se résument pas qu’à des liasses de dollars. Et un peu aussi parce que si je ne fais rien, je vais commencer à croire (comme certains de mes concitoyens avec leurs commentaires désobligeants) que quand quelqu’un a un portefeuille plus gros que le mien, ça me donne le droit de cracher dessus !!!
HÉ! HO! RÉVEILLONS-NOUS CHACUN ET CHACUNE ! Notre valeur en tant qu’être humain ne va pas à l’épaisseur de notre portefeuille, mais bien aux valeurs que nous portons en nous, aux actions que nous accomplissons tous les jours, aux gestes de bonté et de solidarité que nous offrons à nos proches, à nos voisins, à notre collectivité.
J’ai plein de visages et d’exemples qui me viennent en tête de ces gens de l’usine Alma qui donnent de leur temps aux jeunes sportifs, qui parrainent des organismes d’entraide ou qui s’engagent dans de grandes causes qui visent à améliorer le sort des concitoyens de toutes nos collectivités régionales.
Pensez-y quelques instants… et si mes réflexions vous ont touchés, je vous invite à me suivre sur ce blogue où je vous ferai connaître mes expériences positives au fil des jours de ce conflit et où je vais me faire un devoir de vous dénoncer des bonnes actions passées ou présentes, de ces femmes et ces hommes de cœur qui apportent un peu de temps, de chaleur et de bien-être à leur communauté et je m’engage à vous les présenter régulièrement, à aller les rencontrer et à vous faire le suivi de leurs réflexions.
J’espère que vous serez nombreux et nombreuses à embarquer dans mon pari un peu fou que les gens du Saguenay–Lac-Saint-Jean vont montrer au monde entier qu’une communauté qui se serre les coudes, ça peut changer les choses !
Nancy
Une illuminée du 31 décembre à 00h15.