Déjà 21 jours où j'apprivoise ma nouvelle réalité, celle d’être la conjointe d'un lock-outé.
Depuis ce début d’année, je n’ai pas vu le temps passé et je crois que le
moment est bien choisi pour faire un petit bilan de tout ce qui s’est passé
depuis ces trois dernières semaines.
Malgré
l'incongruité de la chose, je viens de prendre conscience qu'une
certaine routine s'est installée à la maison avec la reprise de toutes nos
autres activités. Comme le dit l’adage, la terre continue de tourner… et ce, même si un combat se déroulait chez nous et que notre attention y était toute
concentrée.Les enfants, vaquant à leurs nombreuses activités, nous offrent une occasion de sortir,
nous portent à diversifier nos sujets de discussion en famille et permettent de
remettre nos priorités dans le bon ordre, c'est-à-dire de revenir à l’essentiel. La famille,
les amis, ce sont nos biens les plus précieux et il faut les mettre en priorité;
de toute façon, ce sont eux qui sont toujours là pour mette un peu de baume au cœur
lors des moments difficiles.
En y réfléchissant,
je m’aperçois aussi que je n’ai plus de sentiment de panique devant l'inconnu, mon malaise s’est atténué, un
certain détachement émotif s'est installé car je peux penser à la chose sans
sentir remonter cette boule d’émotion qui m’assaillait auparavant. De plus, je
ne suis plus autant rivée aux bulletins de nouvelles et aux médias sociaux afin
de suivre ce conflit de minute en minute, cela prend un rythme plus régulier. Remarquez que c'est certainement meilleur pour ma santé mentale. ;-p
Par contre, la
reprise des activités, ça signifie aussi être en contact avec d’autres personnes
de tous horizons qui ont leurs propres réalités, leurs propres perceptions de
ce conflit et qui, pour certains, ne se gênent pas pour l’exprimer; peu importe
si cela peut choquer, peu importe si cela peut blesser. Dans ces moments-là, il
n’est pas toujours facile ou possible selon la situation d'exprimer nos opinions
ou ce que l'on vit; parfois il nous faut rester stoïque et avaler … Ces situations m’amènent un certain inconfort, j’ai parfois l’impression
de marcher sur des œufs. Il faut dire que je me sens peut-être un peu plus craintive,
puisque j'écris mes états d'âme et mes émotions dans ce blogue, mais par certains
commentaires lus ou entendus, je sais bien que je ne suis pas la seule dans
cette situation.
Moi, j’ai la chance
d’avoir des parents et des amis qui nous supportent dans cet événement et qui nous
permettent d’entrevoir le bon côté des choses, mais justement, étant consciente
de ma chance, j’ai souvent une pensée pour ceux et celles qui n’ont pas cette
chance. Je pense également à Jacinthe, cette inconnue qui m’écrit qu'elle n’a
pas de support dans son entourage. C’est un peu ces petits messages qui me
poussent à poursuivre l’écriture de ce blogue, avec l’espoir que cet endroit
puisse devenir un lieu de partage et de réconfort pour nous tous.
Nancy
5 commentaires:
Allo Nancy, encore une fois bravo. Tes écris décrivent bien la situation que plusieurs vivent à plusieurs niveaux mais je crois que cette situation peut s'appliquer dans plusieurs autres cas. C'est souvent, malheureusement, que lorsque tout va mal que l'on voit nos vrais amis et surtout le support de notre entourage. Par contre c'est dans ces situations que l'on constate le pouvoir que l'on a et comment nous avons des forces insoupçonnées en nous et qui nous poussent à continuer et à voir le positif dans toute situation. Comme tu sais si bien le faire présentement. " Après la pluie vient toujours le beau temps."
Ta fan #⃣1⃣��
Encore un message très intéressant mais je trouve que mon amie travaille fort et tard bonne journée à toute la famille le conjoint de l'autre. XXX
Je suis un lock-outé sans lock-out je suis en csst et je me fais du bien en lisant ton blog car je ne peux aller rejoindre mes confreres etconsoeurs. Lache-pas, ca m' encourage.
@ Nathalie, merci d'être toujours là et de prendre la peine de commenter à chaque de mes écrits. Je l'apprécie énormément et ça me réchauffe le cœur à chaque fois. xxx
@ conjoint de l'autre, merci de t'inquièter pour moi, mais saches que c'est quand je me couche tôt qu'il y a un problème ;-p
@ mouton, merci pour le mot. J'espère que ce n'est pas trop difficile pour toi de vivre tout cela de l'extérieur...
Pour ce qui est du blogue, j'espère bien continuer aussi longtemps que des gens en ressentiront le besoin. Donc ton mot me donne du gaz....
Enregistrer un commentaire